Jocelyn Bureau, conseiller municipal de la ville de Saint-Herblain, conseiller métropolitain.
Conseil métropolitain du 26 février 2016
Madame la présidente, chèr-e-s collègues,
La dynamique agricole de notre métropole est indéniable. Depuis 2009, 900 hectares ont été remis en culture, dont 450 depuis 2011, grâce à l’action conjointe des communes, de la chambre d’agriculture et des agriculteurs eux-mêmes, réunis au sein des groupes communaux. Notre territoire compte ainsi près de 16.000 hectares de zones agricoles, pour près de 350 exploitations et environ 1.400 emplois.
Avec le lancement du programme de valorisation des friches agricoles, la métropole a vu la création de 12 nouvelles exploitations, et 39 se sont agrandies ou diversifiées depuis 2011.
Nous souhaitons pérenniser durablement notre politique de soutien à l’agriculture. L’adaptation des modalités d’aides pour le défrichage en est une preuve.
Nous nous donnons ainsi les moyens de mieux garantir la vocation agricole de certaines terres périurbaines, comme nous facilitons l’accès au foncier pour les producteurs.
Cette démarche s’effectue de concert avec des porteurs de projets en lien, avec les acteurs de l’agriculture, avec pour objectif de développer les circuits courts et promouvoir la consommation de produits locaux.
Nous portons aussi une attention toute particulière au développement des pratiques respectueuses de l’environnement, à même de contribuer à la réalisation de notre Plan Climat.
En ces temps de crises à répétition du monde agricole, voilà, peut–être, une réponse supplémentaire, de notre collectivité, aux attentes et aux besoins présents et futurs des agriculteurs et des éleveurs.
Madame la présidente, chèr-e-s collègues, je profite de cette occasion pour rappeler avec force l’engagement de notre majorité et plus particulièrement de Jean-Claude Lemasson, en faveur de l’agriculture périurbaine, et ce au delà de la question des aides financière au défrichage.
L’agriculture périurbaine, hier comme aujourd’hui, à l’est comme au sud de la métropole, est aussi constitutive de la forme de notre cité et de certains de ses paysages.
Elle participe de notre aménagement du territoire. Et c’est un choix assumé et opportun qu’est le notre de soutenir la dynamique agricole de notre territoire, en limitant l’étalement urbain, grâce à un urbanisme maîtrisé.
Lorsque nous transférons le MIN au Sud de la Loire,
Lorsque nous soutenons le pôle agro-bio, nous encourageons certes le développement de ce secteur important de l’agro-alimentaire, mais nous contribuons à l’aménagement spatial et logistique de notre métropole.
Mais, je veux le souligner, cette démarche laisse aussi une large place au dialogue entre les différents acteurs du secteur, en faveur d’une agriculture dynamique, innovante et viable, prenant en compte les enjeux environnementaux et les demandes sociales.
Nantes Métropole travaille en étroite collaboration avec différents partenaires, dont la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique sur de nombreux sujets techniques, la Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (SAFER) dans le cadre de préemptions, ou le Conseil Général de Loire-Atlantique, dans le cadre de la mise en œuvre de Périmètres de Protection des Espaces Agricoles et Naturels (PEAN).
Notre pôle agroalimentaire, permettra de structurer cette filière, la plus importante en termes d’emplois pour notre région. Et d’ailleurs, pour mémoire, avec ses 4600 entreprises et ses 50 000 emplois, les Pays de la Loire sont la deuxième région agroalimentaire de France.
Nous savons toutes et tous l’importance de cette filière pour l’économie de notre métropole et de notre région.
Il est d’ailleurs une institution remarquable sur laquelle nous pourrions plus nous appuyer pour favoriser l’agriculture sur notre territoire. Le Lycée agricole public Nantes Terre Atlantique, je peux vous l’affirmer en qualité d’administrateur, est en résonance avec nos objectifs.
Par l’excellence de son enseignement, axé sur les principes de développement durable, par la formation professionnelle et l’apprentissage, des vocations peuvent émerger pour s’enraciner sur notre territoire.
Et des partenariats peuvent être conclus à destination des chantiers d’insertion pour maintenir la vocation agricole de certains espaces de notre territoire.
Des candidats à l’installation peuvent être accompagnés et conseillés sur la zone test créée sur le site Rieffel à Saint-Herblain.
Enfin, la création d’une légumerie sur le site peut également être un débouché pour les agriculteurs de notre métropole, soucieux de transformer leur production dans un cadre éthique, en circuit-court.
Madame la présidente, chèr-e-s collègues, les actions multiples et innovantes que nous menons au quotidien, en faveur de l’agriculture périurbaine, font de la métropole nantaise un exemple reconnu aux niveaux local et national. Elles montrent que l’agriculture a toute sa place dans la ville. Elle fait même partie de son identité, de son attractivité.
L’agriculture périurbaine est, enfin, une opportunité donnée à chaque habitant-e d’optimiser sa consommation. Elle offre la possibilité de manger des produits locaux, ayant un impact moindre sur notre environnement, notamment s’ils sont issus d’une filière biologique.
Notre cité a besoin de l’agriculture, et aujourd’hui l’agriculture a besoin de notre soutien.
Madame la présidente, chèr-e-s collègues,
Je vous remercie.
Seul le prononcé fait foi.