Grand débat fabrique de nos villes

Conseil métropolitain du 10 février 2023
Intervention de Bassem Asseh
, premier adjoint-au-maire de Nantes, membre du bureau métropolitain,
Seul le prononcé fait foi…

Madame la Présidente, chères et chers collègues,

Christelle Scuotto-Calvez l’a indiqué tout à l’heure, nous avons eu un certain nombre de grands débats sur les 6 ou 8 dernières années. Je ne vais pas remonter jusqu’à Nantes 2030, mais nous pouvons rappeler que nous avons eu le débat sur la Loire, nous avons eu le débat sur la Transition énergétique, le débat sur la Longévité à la fin du dernier mandat et nous avons aujourd’hui l’annonce du débat sur la Fabrique de la Ville. Après avoir eu une étape intermédiaire liée à la crise de 2020, la crise sanitaire de 2020, qui était la Convention citoyenne qui a ouvert un certain nombre de perspectives.

Ces débats sont importants car ils permettent aux citoyennes et aux citoyens de toutes nos communes, de toute la métropole, de pouvoir intervenir et donner leur opinion, leur avis, leur expertise sur un certain nombre de sujets qui parfois sont très précis – de court terme – mais parfois un peu moins – de plus long terme.

Je pense en particulier, par exemple, à ce débat sur la Loire. Lorsque nous l’avons lancé, il s’agissait à la fois de mobilité, à la fois de tourisme, à la fois de choses très pratiques, d’éléments économiques, d’objets de court terme d’autres de moyen terme. Et ces débats, c’est ce qui les caractérise. Ils sont relativement larges en terme de sujets traités et c’est aussi la difficulté, c’est-à-dire que si cela n’est pas organisé alors cela peut partir dans tous les sens et ne pas aboutir à des choses concrètes que ce conseil peut voter. D’où l’idée de cette méthode qui est proposée, la méthode que Christelle Scuotto-Calvez a décrite tout à l’heure et qui va nous amener, sur 4 ou 5 mois, dans les semaines qui viennent, à pouvoir travailler ensemble.

Alors c’est vrai lorsque nous parlons de Fabrique de la Ville nous évoquons souvent notre capacité à vivre ensemble, nous en parlons souvent. Et là, avec ce débat, l’idée c’est de pouvoir faire ensemble, faire cette ville, faire ces villes, faire ces communes, faire cette Métropole, faire aussi l’Alliance des Territoires. Car ce dont nous parlons ici c’est un échange, un débat, des expressions de points de vue qui parfois seront contradictoires entre les collectivités, toutes les communes qui constituent la métropole, entre les collectivités ainsi que leurs partenaires qu’ils soient du secteur économique, du secteur privé, les partenaires de nos communes issus du secteur public mais aussi les partenaires associatifs mais aussi et surtout les citoyens et c’est sur ce point que je voulais insister.

Ce grand débat va certainement permettre à un certain nombre d’experts de ces sujets, d’expert de la Fabrique de la Ville, d’Urbanisme, de Mobilités, etc. De pouvoir s’exprimer, de pouvoir énoncer un certain nombre de points de vue, parfois apporter des opinions, parfois apporter des éléments factuels. Mais il est extrêmement important que les citoyens puissent se raccrocher à ce débat, rentrer dans ce débat, énoncer leurs points de vue, l’idée qu’ils se font de leur avenir, de l’avenir de leurs enfants et d’essayer de se projeter dans ce que sera cette Métropole dans les années et décennies qui viennent.

Alors ce dernier élément – le rôle des citoyens non organisés – ne sera pas facile à obtenir. D’où l’intérêt pour nous tous autant que nous sommes, élu-e-s de nos différentes communes, que nous puissions mobiliser dans les communes. Mobiliser de manière à ce que les citoyens eux-mêmes, pas seulement les associations, pas seulement les partenaires, pas seulement les experts mais aussi, mais surtout les citoyens eux-mêmes, les citoyens non organisés puissent venir et participer à ce débat. C’est ce qui garantira son caractère démocratique puisque ce dont nous parlons ce n’est pas d’une action très technique, d’une expertise très technocratique, ce n’est pas une action de communication, c’est un débat démocratique.

Un débat démocratique nécessite que différents points de vie soient capables de s’exprimer, aient la possibilité de s’exprimer. Et c’est cette variété des profils, la variété des parcours de vie, la variété des histoires de vie qui se déroulent dans cette métropole, dans nos différentes communes. C’est cette variété de profils des citoyens participant au débat qui permettra d’énoncer l’expertises d’usage qui peut alors être variée parce que notre vécu de la ville et de la métropole se construit selon l’endroit où l’on habite, selon l’endroit où l’on travaille et c’est cette expertise d’usage qui est réclamée dans le cadre de ce grand débat.

Donc je nous invite tous, au nom de notre groupe SERDA, quel que soit la commune à laquelle nous appartenons, la commune dans laquelle nous travaillons, la commune dont nous sommes élus, à inciter nos voisins, nos cousins, nos familles, nos collèges de travail à participer à ce grand débat. C’est la principale difficulté de ces organisations démocratiques mais c’est aussi leur principal avantage : laisser s’exprimer les citoyens.

Merci.

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