Alep. Décembre 2016.

Il y a eu Guernica, Katyn, Ouradour, Setif, Guelma et Kherrata
Il y a eu Srebrenica, Kigali, Auschwitz, Phom Penh, Sabra et Chatila
Il y a eu Maillé, Vukovar, Cracovie, Odessa et Sinjar
Et il y a Alep.
Non, il y a eu Alep

L’Histoire se répète, encore et encore. Elle sait faire couler le sang, briser des familles, ouvrir des blessures que e temps n’effacera pas.

Alep est le nom d’une défaite.

Défaite d’une rébellion que nous n’avons pas su soutenir
Défaite d’une communauté international qui n’a pas su accompagner le droit d’un peuple à disposer de lui même.

Un grand crime a été commis là, sous nos yeux. Un crime au Levant, contre la lumière des civilisations

Formuler un vœu, aujourd’hui, semble dérisoire, surtout quand il va à l’encontre de l’Histoire.

Et l’Histoire est écrite. Elle raconte qu’en cette année, Alep n’est plus rien, à part sang, poussières, larmes et regrets.

Mais parfois l’Histoire hésite, Et cette hésitation permet de reprendre pied. Et si je partage avec l’ensemble de notre assemblée ce vœu – comment pourrait-il en être autrement ? – et si chaque ville, chaque région et chaque État formulaient ce même vœu, peut-être aurions nous la force d’agir.

Car l’Histoire hésite. Dans les moments les plus sombres, les vœux d’espoirs fondent la paix.

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