Conseil métropolitain du 7 avril 2023
Intervention de Anthony Berthelot, membre du bureau métropolitain délégué à la coopération décentralisée, la solidarité internationale, la sécurité routière et les transports scolaires – Maire d’Indre.
Seul le prononcé fait foi…
Madame la présidente, cher-e-s collègues,
La Loire est un élément naturel structurant pour la métropole nantaise, elle longe 14 communes de notre agglomération avec ses 110 kilomètres de rives.
Le premier Grand Débat citoyen « Nantes, la Loire et nous » a révélé une forte demande des habitants et des acteurs de la métropole nantaise pour mieux connaître, préserver et mettre en valeur les rives du fleuve.
Alors que nous venons de lancer un nouveau grand débat, à propos de la fabrique de la ville, nous ne pouvons qu’être confiants. Car c’est à l’issue du grand débat « Nantes, la Loire et nous », en 2015, que l’idée de renouer des liens plus forts entre la Métropole et la Loire a été émise. C’est à ce moment là, que les participants ont considéré, presque à l’unanimité, que la Loire était délaissée, qu’il fallait s’en occuper et que par ce fait, ses accès devaient être facilités.
C’est aussi à l’issue du grand débat Loire que les participants ont rappelé toute l’importance de s’occuper du patrimoine, de la nécessité de les protéger, qu’il soit paysager, bâti ou architectural, remarquable ou historique.
Un patrimoine fortement apprécié, mais qui est aujourd’hui partiellement délaissé, parfois peu entretenu – faute de moyens – ou même, inaccessible.
Comme, on notera que malgré les efforts de certaines villes, ou bien d’initiatives associatives, l’absence d’une démarche commune et organisée valorisant par l’écrit, ou bien par du mobilier d’information, par exemples, les Loire fluviales et maritimes nantaises..
L’enjeu identifié au travers de cette délibération est clair : il faut partager les spécificités ligériennes auprès du plus grand nombre de nos habitantes et de nos habitants, et cela passe par la création d’un fonds de concours Investissement pour les patrimoines de Loire.
Connaître et comprendre les patrimoines existants, c’est aussi partager les trajectoires de vies passées et présentes des habitants, pour mieux préparer demain et mieux adapter nos pratiques aux défis écologiques qui nous attendent.
Il nous faut aussi protéger, valoriser nos patrimoines immatériels comme matériels,. Préserver la mémoire de nos bâtiments résidentiels, comme nos folies nantaises, et l’héritage de notre architecture industrielle.
Notre histoire, nos modes de vie nous ont éloigné de la Loire, alors que notre Métropole est inspirée quotidiennement par la géographie du fleuve, et ses affluents, par les vallées et les paysages maritimes, fluviaux ou lacustres, par les patrimoines bâtis industriels ou de villégiatures.
Notre fleuve révèle notre singularité, notre histoire, notre destin. Port de toutes les routes commerciales entre la Hanse germanique et l’Espagne, notre cité a accueilli, ces siècles derniers, d’Irlande et d’Italie, de Pologne et du Portugal, des femmes et des hommes qui ont rendu notre territoire riche et fécond économiquement, culturellement.
Aujourd’hui, il s’agit de mettre en valeur les patrimoines d’intérêt métropolitain de la Loire, et ce aux côtés de porteurs de projets publics et/ou privés mais d’intérêt public, d’accompagner spécifiquement les patrimoines maritimes et fluviaux flottant et naviguant, afin de promouvoir l’usage du fleuve et des ports de la métropole nantaise.
Mais notre métropole est riche de sa trame verte et bleue. Aussi, demain, au regard des premiers retours à propos de notre nouvelle politique publique patrimoine, j’espère que nous saurons travailler autour des patrimoines de l’Erdre et la Sèvre, du Cens et la Chézine.
Depuis longtemps, et formellement depuis 2002, nos vingt-quatre villes écrivent ensemble leur destin, et avec comme principal dénominateur commun La Loire.
Ce qui nous est proposé d’approuver, lors de cette session du conseil métropolitain, c’est de partager, de valoriser ensemble nos héritages tant matériels que immatériels, nos mémoires, nos richesses. C’est aussi comme cela, que nous continuerons d’écrire notre histoire commune, de construire notre métropole.
Alors que l’immédiateté numérique semble imposer son rythme à nos vies, se souvenir et prendre soin de notre patrimoine et de nos mémoires me semblent choses pertinente.
Comme il me parait enthousiasmant d’accompagner financièrement les villes qui souhaitent mettre en œuvre des projets de recherche, de restauration, de valorisation, de partage et de découverte des patrimoines d’intérêt métropolitain.
Aussi, avec les autres élu-e-s du groupe SERDA j’approuverai ce projet de délibération et espère que celui-ci sera adopté à l’unanimité.
Madame la Présidente, Cher-e-s collègues,
Je vous remercie.