Présentation des vœux 2023 de Johanna Rolland

Jeudi soir, 5 janvier 2023, au Palais des Sports de Beaulieu. Sa prise de parole est à retrouver ici : https://www.youtube.com/watch?v=FtrKSF5D12A. Son discours retranscrit, ci dessous :

« Monsieur le Premier Ministre, mon cher Jean-Marc,

Monsieur le Préfet,

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Madame la Présidente de Région, chère Christelle Morançais,

Monsieur le Président du Conseil Départemental, cher Michel Ménard,

Monsieur le Procureur,

Monsieur le Directeur Départemental de la Sécurité Publique,

Monsieur le chef des opérations de la Gendarmerie Nationale,

Madame la Rectrice,

Madame la Présidente de Nantes université,

Mesdames et Messieurs les Maires,

Mesdames et Messieurs les Elus,

Monsieur le Président de la CCI,

Monsieur le Président de la CMA,

Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués,

Mesdames et Messieurs les Maires, les collègues, l’ensemble des élus de nos 24 communes,

Mesdames et Messieurs les responsables associatifs, vous qui faites vivre au quotidien la fraternité et l’engagement nantais,

Mesdames les interprètes qui allez assurer à nouveau ce soir la traduction du discours en langue des signes et je vous en remercie,

Mesdames, Messieurs,

Chères Nantaises, chers Nantais,

Je suis particulièrement heureuse de vous retrouver aujourd’hui. 3 ans que nous n’avions pu nous réunir pour cette cérémonie de vœux, empêchés par le covid. Cette épidémie, toujours présente, a durement frappé notre monde et notre pays.

Ces trois années, nous avons connu bien d’autres crises. Je pense au retour de la guerre sur le continent européen. Une guerre qui nous rappelle combien la démocratie et la paix peuvent sans cesse être menacées. Combien une Europe forte et juste doit être notre horizon. Nantes s’est mobilisée en apportant son soutien au peuple ukrainien et continuera à le faire.

Puis il y a eu cet été qui a démontré, s’il le fallait, combien les conséquences du réchauffement climatique prévues depuis longtemps, très longtemps accéléraient.

Il y a l’inflation et la hausse du prix de l’énergie qui frappent nos ménages et fragilisent nos entreprises.

Notre ville n’est pas à l’écart des turbulences du monde. Mais Nantes a fait face collectivement et debout, nous avons fait face. Durant ces trois années, Nantes s’est transformée, j’y reviendrai dans une seconde, mais avant, je voudrais saluer chaleureusement celles et ceux qui se sont exprimés avant moi. Je crois que pouvez les applaudir à nouveau parce que sincèrement, je crois que leur engagement le mérite.

Chacune et chacun, à votre manière, avec vos mots, comme celles et ceux qu’on a entendus dans le film, vous avez témoigné de ce qui fonde notre action pour Nantes.

Merci à vous.

Alors oui, durant ces trois années, Nantes s’est transformée : nouvelle gare avec ses deux parvis conçus comme de nouvelles places, 3 nouvelles écoles, un nouveau lieu de création culturelle, la libre Usine à Malakoff, la gratuité des transports en commun le week-end, l’ancienne prison au cœur de la ville qui s’est totalement transformée pour donner place à 158 logements, une colocation senior et une crèche, le village solidaire des 5 Ponts animé des eaux vives qu’on a vu dans le film il y a un instant.

Et puis Nantes a connu des moments forts et joyeux, la victoire des canaris qui ont ramené la coupe de France à la maison, le fabuleux parcours du H, ici même, les filles du VBN qui ont gagné la Coupe de France de volley des moins de 21 ans, les Neptunes qui sont actuellement même en haut du championnat de France. Et 2023, je vous le dis d’emblée s’annonce toute aussi sportive avec notamment la coupe du monde de Rugby.

Cet été, Hugues Frioux l’a dit tout à l’heure, Nantes a accueilli 600 000 visiteurs, 600 000 pour le voyage à Nantes. Nos musées ont rouvert leurs portes avec de magnifiques expositions, l’Inde, au Château des ducs de Bretagne, le voyage en train, au musée d’arts. Nous avons retrouvé nos Utopiales avec un record de fréquentation, 110 000 visiteurs en 4 jours.

Et puis cette année, l’art a encore débordé un peu plus que d’habitude sur l’espace public, puisque nous avons eu cette première édition du VAN d’hiver qui a amené de nouvelles couleurs dans notre ville et mis en musique les fêtes de fin d’année. C’était attendu, proposé même depuis longtemps par les commerçants nantais, je salue le président de Plein Centre que j’ai aperçu en arrivant et je voudrais remercier très sincèrement Jean BLAISE et ses équipes d’avoir répondu favorablement à cette suggestion.

Alors oui, Nantes, ce sont ces moments de joie et d’émotion collective, pour autant je n’oublie pas les difficultés. Et je pense évidemment à l’insécurité. Sur ce sujet, j’agis chaque jour sans relâche pour que l’État et la ville déploient à la fois dans l’urgence mais dans la durée des moyens absolument sans précédent. J’ai obtenu de l’État 70 policiers nationaux supplémentaires. Leur présence se voit et donne des premiers résultats. Monsieur le Préfet, vous l’avez clairement rappelé et démontré avec vigueur ce matin. Je veux vous remercier de l’engagement de l’État et à travers vous remercier les forces de sécurité qui font un métier difficile et exigeant.

Sur ce sujet, il ne faut rien lâcher, agir dans la durée et à tous les échelons, de la prévention jusqu’à la justice. Alors oui, Monsieur le Procureur, oui je continuerai à me mobiliser aux côtés des professionnels pour qu’à Nantes, enfin en matière de justice, nous obtenions des moyens à la hauteur des besoins.

De son côté, la ville et à la métropole ont naturellement fortement musclé leurs dispositifs et nous allons continuer. Il y avait zéro caméra de vidéo protection en 2014, il y en aura 250 à la fin du mandat.

D’ici 2026, nous aurons doublé les effectifs de police municipale et de police métropolitaine qui patrouillent dans nos rues et nos transports en commun.

Vous l’aurez compris, sur cette question de la sécurité, je suis déterminée. La sécurité c’est un droit fondamental. C’est un droit pour chacun, qu’on soit un homme, une femme, que ce soit le jour, la nuit, qu’on habite le centre ville, aux Dervallières, alors oui nous allons continuer à mobiliser à travailler, à agir pour obtenir les résultats légitimes que les habitantes et habitants attendent. C’est pour moi une absolue priorité. C’est nécessaire parce que c’’est aussi une condition indispensable pour profiter pleinement des atouts de notre ville. Et ils sont nombreux. Mesdames et Messieurs, soyons fiers de de Nantes et des 23 autres communes de la métropole.

Soyons fiers de la diversité et de la vitalité du tissu économique, PME, TPE, artisans, commerçants, économie sociale et solidaire, grands groupes. Deux chiffres pour en témoigner, Hugues Frioux en a pris six tout à l’heure, je me contenterais de deux : 6 %, un peu moins ça a été dit, c’est notre taux de chômage. 3 %, le taux de vacance de nos commerces. Dans les deux cas, des taux parmi les plus faibles du pays. Et cette réussite, on la doit aussi grâce à l’engagement et à la détermination de la CCI et de la CMA, et je veux vous remercier cher Yann Trichard, cher Frédéric Brangeon de vos implications.

Chaque année, Nantes accueille 130 congrès et une cinquantaine de foires. J’ai le plaisir de vous annoncer ce soir qu’avec la CCI, nous avons décidé d’entamer cette année le rapprochement d’Exponantes et de la Cité des Congrès pour accueillir ces manifestations avec encore plus d’efficacité.

Soyons fiers aussi qu’à Nantes, qui vibre avec son port, nous accompagnons les nouvelles manières de naviguer. Pour donner encore plus d’espace, à cette nouvelle filière maritime décarbonée en plein essor, un nouveau bâtiment, le Brick, a vu le jour dans le Bas-Chantenay. Le dirigeant d’Airseas en parlait tout à l’heure. Sur nos filières stratégiques, industrie du futur, numérique, santé du futur, la dynamique est là.

Ça bouge aussi du côté de la création, dont l’entrée est gardée par l’Éléphant des machines. Derrière lui, se déploie aujourd’hui tout un réseau d’écoles, art, numérique, architecture, et depuis peu les nouveaux locaux de l’école de design que nous avons inaugurés ensemble.

Dans quelques semaines, les dernières halles Alstom rénovées deviendront elles le totem des industries culturelles et créatives. En quelques années, en quelques années, ce quartier s’est totalement transformé pour devenir un écosystème créatif incroyable, avec un bouillonnement d’étudiants qui nous envié partout en France et à l’étranger.

Mais si ces innovations nous sont rendues possibles, c’est aussi grâce à l’excellence, notre recherche. Et cette année a vu la naissance de Nantes université. Oui nous pouvons être fiers, fiers d’avoir réussi à rassembler les universités, les grandes écoles, le CHU, les instituts de recherche et de technologie. Le pari a été gagnant, Madame la Présidente, chère Carine Bernault, puisque vous avez reçu comme cadeau de naissance le label I-site Next qui est venu reconnaître votre excellence.

Alors, soyons fiers de cette ville, de cette métropole et dont le rayonnement s’étend au-delà de ses frontières, à l’échelle Régionale. Nos villes ne sont pas des îles, elles sont un réseau de dépendances complexes qui constituent leur force.

Notre vitalité économique, notre enseignement supérieur et notre recherche méritent que la Métropole et la Région, Madame la Présidente, chère Christelle Morançais, continuent à coopérer ensemble en bonne intelligence, continuent à mener ce jeu collectif qui est si singulier à Nantes.

Soyons fiers, Mesdames et Messieurs, d’être dans une ville qui se bat avec force pour lutter contre les inégalités et les discriminations. Je pense là à trois temps très forts que nous avons organisés récemment.

Le premier, les assises des nouvelles solidarités pour mieux répondre aux différentes formes de précarité qui ne touchent plus seulement les plus fragiles, mais aussi, les classes moyennes qui se retrouvent touchées par l’inflation.

Le deuxième, un grand colloque international dédié à la santé mentale pour affirmer avec force que les troubles psychiques des individus sont aussi liés aux conditions de vie et que les villes peuvent et doivent s’engager pour le bien-être de nos concitoyens.

Enfin, il y a quelques semaines à peine, nous avons organisé les premières assises nationales pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, certains d’entre vous étaient présents. Un moment fort, un moment marquant. Il y a des assises où quand on sort on n’est pas le même ou la même que quand on est entré, celle-là en fait partie. Quelle force de se retrouver ici ensemble, debout avec 2500 personnes, venues de toute la France dans un seul et unique objectif : contribuer à éradiquer enfin les violences faites aux femmes.

Mesdames, Messieurs, tout ceci c’est le fruit de votre travail, c’est le fruit de notre travail, c’est le résultat de l’engagement d’un métropole et de ses 24 communes. C’est parce qu’il y a ces atouts, ce jeu collectif que notre métropole peut garder ce temps d’avance, que nous pouvons aller ensemble plus vite et plus loin pour faire face à des crises qui sont devenues d’une intensité totalement inédite. Ce que je veux pour Nantes, c’est protéger les habitantes et les habitants face à toutes les vulnérabilités.

Ce que je veux pour Nantes, c’est bifurquer, prendre avec lucidité le virage écologique pour préparer l’avenir.

Ce que je veux pour Nantes, c’est faire souffler le vent de l’émancipation, et donner aux habitants le pouvoir d’inventer demain.

Bifurquer, protéger, inventer. Voilà le cap que je fixe pour notre belle ville et pour ses habitants.

Il en va de ma responsabilité de Maire et de Présidente de la Métropole de dire que quand l’inquiétude de la fin du Monde rencontre l’inquiétude de la fin du mois, on ne peut pas dire « ça ira mieux demain ». Si on ne fait rien, demain, les inquiétudes seront encore plus fortes face aux prix qui augmentent, au mercure qui explose en été, face à toutes les pollutions, à la biodiversité qui s’effondre. Alors oui, avec mon équipe, avec cette belle équipe, que je veux remercier et saluer pour son engagement au quotidien, déterminé, à porter nos valeurs et à répondre aux attentes et à nos habitants, oui, avec mon équipe, nous prenons nos responsabilités et nous disons haut et fort, qu’à Nantes comme ailleurs, demain n’attend pas.

Nous sommes à un tournant historique. Nous devons profondément repenser notre manière d’habiter le monde, de consommer, de produire, de nous déplacer, notre rapport aux autres, à la nature, à l’environnement, avec lequel nous sommes intimement liés.

Bien sûr à Nantes nous le faisons déjà depuis de nombreuses années, Mais notre rythme doit s’accélérer, pour battre au même tempo que le changement climatique qui lui s’amplifie.

Alors, bifurquer, c’est d’abord redonner toute sa place à la nature. Nous le faisons déjà en redonnant vie à nos sols. C’est ce que symbolise ce petit personnage dessiné par Jean Jullien, artiste international mais artiste bien nantais. Vous l’avez peut-être vu, c’est un petit bonhomme avec un grand rouleau qui enroule un tapis de bitume à Duchesse Anne.

Plus globalement, la nature reprend ses droits. Quand vous sortez de la gare, il y a le jardin des plantes qui déborde. Vous le voyez aussi à Bellevue où sur l’ancienne place des Lauriers et je vois une habitante qui sait de quoi je parle, cette vieille dalle de béton, comme je l’avais promis, nous l’avons remplacée par des squares, des potagers qui viennent préfigurer l’aménagement définitif parce que c’était l’attente des habitants.

Nous allons continuer à créer des oasis de fraîcheur partout dans la ville. Je prendrais un seul exemple : vous voyez les grandes pelouses devant Feydeau, là où le soleil tape un peu fort en été, Eh bien, nous allons y planter vingt arbres adultes pour pouvoir profiter de leur ombre dès cet été. Et puis juste à côté square Ricordeau, nous planterons aussi 105 jeunes pousses pour préparer l’avenir.

Nous veillons aussi à favoriser parfois même restaurer la biodiversité. D ‘ici la fin de l’année, 18 oasis de biodiversité auront été réalisés, cela signifie, 6 hectares, 6000 arbres et arbustes plantés. Et d’ici la fin du mandat ce sont 50 de ces oasis que nous aurons créées.

Bifurquer, c’est aussi changer nos modes de déplacement. Alors, nous mettons tout en œuvre pour favoriser les transports non polluants, un boulevard cyclable sécurisé boulevard Dalby, 4275 places de parking relais créées depuis 2014, sur la métropole dans des espaces stratégiques, Vertou, Bouguenais, et plus récemment Bouaye.

D’ici la fin de l’année, nous ouvrirons une voie dédiée au covoiturage Boulevard de la Prairie de Mauves.

Dès l’automne, nous allons mettre en service progressivement cher Bertrand Affilé, cher Pascal Bolo 49 nouvelles rames de tramway qui pourront chacune accueillir 50 passagers supplémentaires et puis nous continuons la réalisation de 2 nouvelles lignes de tramway de St Herblain à Rezé et de la Chapelle sur Erdre, mon cher Fabrice, jusqu’au Sud Loire avec la promesse de trajets plus confortables pour de nombreux habitants de la métropole. Et bien sûr je vous l’ai dit, je vous le redis ce soir, nous sommes prêts totalement prêts à travailler aux côtés de l’État et de la Région sur ce fameux RER métropolitain que le Président de la République a annoncé, je crois, à la surprise générale, mais nous sommes prêts, nous sommes ok.

Mesdames et messieurs, chères Nantaises, chers Nantais, nous n’inventerons pas le monde post-carbone sans penser l’équation économique de ce monde-là. La chance que nous avons sur ce territoire, vraiment véritablement, c’est que les hommes et les femmes qui investissent, qui prennent des risques, qui travaillent dans notre entreprise n’ont pas attendu. Je me souviens parfaitement, on était au coeur de la crise Covid et les jours n’étaient pas tous joyeux. J’ai en tête quand le pôle EMC2 est venu me présenter son manifeste pour une éco-industrie parce qu’il savait qu’il fallait profiter de ce moment pour penser le jour d’après, 80 acteurs l’avaient déjà signé. A Nantes, parmi les entreprises de plus de 200 salariés, 40 % sont déjà engagées dans une démarche RSE.

Alors pour aller plus loin, avec Yann Trichard, le président de la CCI, que je veux remercier, nous allons mettre en œuvre une « maison de l’entreprenariat durable », pour proposer aux entreprises des services concrets pour accélérer leur mutation.

Mesdames, Messieurs, bifurquer, c’est évidemment transformer la ville dans tous les quartiers, dans le centre ville avec le futur pont Anne de Bretagne, merci à l’architecte urbaniste et à la citoyenne qui se sont exprimées tout à l’heure, avec la place de la Petite Hollande végétalisée qui conservera son marché. C’est transformer nos quartiers nos communes avec les petits et grands projets, je pense au projet Pirmil les Iles, Nantes Sud mais aussi Rezé. Et puis c’est évidemment transformer nos quartiers, notamment nos grands quartiers populaires, vous le savez j’y suis très profondément attachée, alors avec nos grands projets globaux, à Bellevue, à Nantes Nord, à la Bottière, aux Dervallières, nos quartiers sont parties prenantes de cette transformation porteuse d’espoir.

Parce que vous l’aurez compris la bifurcation écologique, dans mon esprit, c’est l’opportunité d’améliorer la vie de toutes et de tous. L’écologie, ce n’est pas construire une oasis verte pour quelques privilégiés, dans le désert pour tous les autres. A Nantes, l’écologie sera sociale ou ne sera pas.

Nous avons à cœur, nous avons à cœur alors de protéger non seulement celles et ceux dont les revenus sont les plus modestes, mais aussi les classes moyennes qui sont de plus en plus touchées par l’inflation. Pour qui cette question du pouvoir d’achat devient prégnante dans la vie quotidienne.

Parce que je refuse que la sobriété nécessaire soit le faux nez d’une forme de précarité. Nous avons fait le choix avec mon équipe de travailler à la mise en œuvre de tarifications solidaires pour les transports, pour le stationnement résident, pour l’eau. Nous avons aussi augmenté les aides pour mieux isoler les logements, pour mieux maîtriser la facture d’énergie et avons amélioré les aides de solidarité du fonds (FSL), et ce, de concert avec le Département, et je t’en remercie, cher Michel, Monsieur le président du Département. Protéger les plus modestes, les classes moyennes, c’est aussi tout simplement donner la possibilité de se loger à Nantes.

C’est pour elles que j’assume les constructions de notre programme local de l’habitat. Nos objectifs sont clairs : 6000 logements par an, 2000 logements sociaux, 1000 logements abordables justement pour ces classes moyennes, car c’est une condition indispensable pour que les aides-soignantes, les infirmières, les policiers, des pompiers, les salariés et tant d’autres puissent continuer à se loger dans notre métropole.

Alors nous construirons, mais nous construirons parfois autrement, comme c’est le cas à Doulon-Gohards, où, après un travail de concertation avec les habitants, nous avons tranché, nous allons réaliser, avec un quartier totalement repensé, 25 % de logements sociaux, 30 % de logements abordables, dans un environnement de 100 hectares de nature préservée. Dans ces nouveaux quartiers, la nature n’est pas un supplément d’âme mais l’ancrage de notre nouvelle manière de construire.

Protéger, c’est aussi affirmer la force du service public. Alors dans ces nouveaux quartiers comme dans les anciens, nous avons imaginé les choses avec tous les équipements dont les habitants ont besoin.

Ainsi, dès cette année, les habitants pourront profiter, à la Halvêque de la création d’une nouvelle maison de quartier. Je sais à quel point elle était attendue. La maison des Haubans rouvrira à Malakoff, c’est une nouvelle importante. Le Pôle Daniel Asseray rouvrira lui, aux Dervallières, et mon cher Ali Rebouh, nous rénovons pas moins de 5 équipements sur la ville parce que le maillage de ces équipements sportifs de proximité va de pair avec la politique sportive de haut niveau que j’évoquais tout à l’heure.

Si nous mettons en œuvre ce réseau d’équipements publics c’est aussi pour protéger les habitantes et les habitants. Nous vous avons confié, cher Manuel Guin, qui vous êtes exprimé tout à l’heure, à vous et à vos collègues, les clefs de la maison de santé Bellevue. Vous nous l’avez dit, avec vos mots, avoir accès à un médecin près de chez soi, c’est un enjeu, un droit fondamental. Je vous invite, Mesdames, Messiers, à ne retenir qu’un chiffre : 40.000, 40.000 c’est le nombre de rendez-vous qui ont eu lieu concrètement à la maison de santé de Bellevue l’année dernière. C’est dire si le besoin était important, si l’investissement a été utile. Alors, c’est dans ce même état d’esprit que nous allons livrer la maison de santé de Nantes Nord cette année, et aussi, dans cette perspective, Monsieur le Préfet, Madame la Présidente, que le grand projet du CHU a vu ses travaux démarrer.

C’est absolument indispensable que d’avoir un grand service public de santé sur notre territoire, de qualité et accessible à tous. Je ne reviendrai pas là sur l’actualité, mais c’est la démonstration que, oui, notre pays doit continuer à investir sur la santé.

Alors, protéger la santé de nos habitants, pour finir, c’est aussi permettre à chacune et chacun d’avoir accès à une alimentation saine, de qualité mais abordable pour tous les budgets. Pour moi, il est hors de question qu’il y ait d’un côté une nourriture de 1ère classe, bio, locale pour celles et ceux qui le pourraient et puis de l’autre une nourriture de 2ème classe. Alors là où nous sommes en responsabilité, nous agissons, je regarde Ghislaine Rodriguez et Nicolas Martin parce que dans mon équipe nous faisons ce choix, fort, à la ville, en matière de restauration scolaire. Plus de 50 % de produits bio et locaux, et nous allons continuer ainsi.

Notre ville bifurque, notre ville protège, mais je veux aussi que notre ville invente et permette à chacune et chacun de choisir sa vie. La créativité et l’émancipation sont au cœur du projet que nous portons et l’émancipation commence dès l’enfance. Je suis donc fière de vous dire qu’en 2023 nous investirons 40 millions d’euros dans nos écoles, parce que c’est par l’école que tout démarre. Parce que c’est dans l’école de la République non seulement que nos enfants apprennent à lire et à compter, mais qu’ils apprennent aussi à devenir des citoyens libres et éclairés. Alors 40 millions pour rénover et agrandir 5 écoles dont les travaux seront finalisés cette année, mais aussi, une attention particulière à porter aux abords des écoles, pour que nos enfants puissent y accéder notamment c’est vrai, à pied, en vélo, plus en sécurité.

A Nantes, nous aimons construire la ville de demain, avec les habitants, cela a été dit. Nous sommes la première métropole du pays à avoir mis en place une grande convention citoyenne, pour tirer ensemble les enseignements de la crise du covid, pour le faire avec les habitants, à partir de leur expérience.

Le dialogue citoyen irrigue toutes nos politiques, des grands projets d’aménagements jusqu’aux projets de proximité. C’est aussi offrir aux Nantais des lieux à réinventer, et vous êtes plus de 13.000, n’est ce pas mon cher Bassem, à avoir voté, participé, à cette votation citoyenne de la deuxième édition de ce que nous appelons les lieux à réinventer. Nous avons aussi tout récemment mis en œuvre un nouveau conseil de développement. Je salue Christelle Scuotto, Vice-Présidente dans mon équipe qui pilote ces projets. Un nouveau conseil de développement, renouvelé, indépendant, désormais piloté par 24 hommes et femmes, issus de la diversité de nos communes.

Et puis, je l’annonce ce soir, 2023 sera consacrée à un grand débat sur la fabrique de la ville, pour regarder comment collectivement nous pouvons continuer à construire une ville toujours plus sociale, plus écologique et plus résiliente.

Enfin, enfin inventer, et inventer à Nantes c’est donner carte blanche à la culture. Vous le savez, c’est au cœur de notre ADN, c’est au cœur de ce projet d’émancipation et de créativité que nous portons.

Alors, je vous le dis ce soir, 2023 sera une belle et grande année culturelle. Avec le retour des folles journées dans une formule pleine et entière. Avec Débords de Loire, au mois de juin. Avec de grandes expositions, de premier plan au niveau international. Je pense, en particulier à l’exposition sur l’hyperréalisme. Je sais, chère Sophie Lévy, que vos équipes ont placé la barre haut pour nous proposer des sculptures plus vraies que nature. Elles viennent de France, de Belgique, d’Allemagne, des États-Unis, d’Australie…

Et puis vous pourrez tout découvrir, tout apprendre sur Gengis Khan, au Château des Ducs de Bretagne. Je voudrais souligner que cette exposition très particulière a nécessité des trésors de diplomatie et de savoir faire dans les échanges internationaux pour contourner la censure chinoise.

Enfin, 2023, culture rimera avec nature quant à l’occasion des scènes vagabondes, nous investirons le parc de la Roseraie et le parc des Oblates.

Je suis très heureuse de vous annoncer ce soir, que nous allons retrouver, la magie de Royal de Luxe. Après l’été, la magie de Royal s’emparera à nouveau des rues, de Saint-Herblain et de Nantes avec un nouveau grand spectacle populaire.

Mesdames, Messieurs, dans notre ville, où le ciel est plus grand qu’ailleurs, où la Loire vit au rythme des marées, nous sommes l’habitude de porter notre regard au-delà de l’horizon, au-delà de ce qui constitue le monde connu et entre dans le monde de l’imagination.

Nous sommes la ville de Jules Verne, qui a forgé son regard et son imaginaire au bord de la Loire. Et c’est pour faire vivre cet esprit-là, cet esprit de découverte, cet esprit de dépassement, que nous ouvrirons des 2028, les portes d’un grand musée Jules Verne, les portes d’une grande Cité des imaginaires. Cette cité sera un lieu de création et de diffusion, un lieu de rencontre et de contemplation. Une Cité pour donner à chacune et à chacun, le courage d’oser imaginer demain.

A Nantes, demain n’attend pas, demain est déjà là. Dans nos rues, dans nos écoles, dans nos entreprises. Nous le dessinons depuis des années, et vous le faites à nos côtés.

Nous le faisons dans une métropole qui s’appuie sur la force et la solidarité de ses 24 communes. Nous voulons agir en lien avec l’ensemble des territoires voisins. Mois après mois, l’alliance des territoires, à laquelle je suis attachée, prend forme plus concrètement.

Nous voulons être la métropole qui invente avec eux la bifurcation écologique et sociale dont nous avons besoin.

Nous voulons être la ville du pas de côté, la ville qui prend le temps de rêver, de créer, d’innover à 360°.

La ville où on s’accompagne les uns les autres, la ville où chacune et chacun trouve sa place.

Alors, pour 2023, je vous invite à avoir confiance en l’avenir. Demain sera fait de ce que nous aurons le courage de faire aujourd’hui.

A chacune et à chacun, je souhaite une belle, une douce, une joyeuse, une année sereine, à vous, à vos familles, à ce que vous aimez. Bonne année à vous, et bonne année à Nantes. »

Et parce que demain n’attend pas : https://metropole.nantes.fr/demain

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